New York, Hong Kong, Londres, Paris… les destinations d’affaires sont nombreuses, et l’émergence économique de certains pays couplée à la mondialisation actuelle fait grimper ce nombre. Beaucoup de personnes à travers le monde arpentent ces grands centres financiers pour exécuter des ordres professionnels pour le compte de leur entreprise : c’est ça les voyages d’affaires. Hélas ! Depuis un bon moment, ces déplacements ont drastiquement chuté sous l’influence de certains facteurs. Une situation qui remet en question l’avenir de cette pratique devenue plus que courante chez les sociétés.
Sommaire
Les voyages d’affaires en quelques chiffres aujourd’hui
Une récente étude publiée par la Chaire Pégase (un institut spécialisé dans l’économie du transport aérien et aérospatial) révèle que 72 % des voyageurs d’affaires ont réduit leurs déplacements du fait de la pandémie de coronavirus. La même étude mentionne que 70 % de ces mêmes voyageurs préfèrent attendre la cessation des restrictions avant d’entreprendre un vol. Une situation tout à fait compréhensible, mais qui semble porter un coup de massue au secteur du tourisme d’affaires.
Avant la crise sanitaire, plus de la moitié des voyageurs d’affaires français prenaient l’avion entre 2 et 5 fois par an. 27 % d’entre eux le faisaient plus de 6 fois et les raisons variaient selon les objectifs : salon, suivi et lancement de projets, formations, etc. Une vraie manne financière pour les compagnies aériennes (50 à 70 % de leurs bénéfices provenaient de ce genre de déplacement).
Aujourd’hui, l’heure est aux visioconférences. 38 % des voyageurs seraient bien décidés à remplacer leurs voyages d’affaires par ces dernières, alors qu’ils étaient 35 % à le faire, et rarement.
Conséquences de ces chiffres, une baisse drastique des vols et des interrogations quant à l’avenir des voyages d’affaires. Cet article publié par Le Nouvel Économiste s’en préoccupe grandement.
Comment expliquer cette perte de vitesse ?
Perçus comme un véritable tremplin pour les carrières, les déplacements d’affaires sont de plus en plus limités. La faute aux restrictions instaurées du fait de la pandémie. Mais pas que… voici pourquoi les voyages d’affaires sont en perte de vitesse.
Les entreprises veulent protéger la santé de leurs employés
C’est l’une des raisons fondamentales et actuelles de la limitation des voyages d’affaires. Avec la flambée des cas de Covid dernièrement dans la plupart des capitales (où atterrissent généralement les avions), les entreprises ont instauré une réduction des voyages à l’étranger afin de protéger leur personnel.
Les entreprises souhaitent faire des économies et gagner du temps
Les entreprises tentent tant bien que mal de diminuer les coûts de certaines activités et méthodes en leur sein… et les voyages d’affaires en font partie. Ces déplacements nécessitent une dépense considérable sans prendre en compte les hébergements à la descente, la restauration, les démarches administratives qui sont également des charges non négligeables. Toute une série de tracas chronophages pour un rendement qui risque parfois de ne pas être immédiat. Les sociétés préfèrent donc se tourner vers les téléconférences depuis un moment.
Le boom de la visioconférence
De nos jours, la visioconférence est presque indispensable en entreprise. Rapport de terrain en direct, réunion urgente, formations… les vidéoconférences ont impacté positivement la vie dans les tours de verre. Avec l’explosion des logiciels spécialisés comme Livestorm, Skype, Cisco Webex Meeting, ZOOM… les réunions à distance se sont simplifiées, concordant ainsi avec la volonté des entreprises de faire des économies.
Les voyages d’affaires, pas si menacés que ça ?
Les raisons susmentionnées ne plaident pas en faveur des voyages d’affaires. Toutefois, certains critères les rendent incontournables et des éléments futurs pourraient bien arranger les choses.
La confidentialité des négociations en affaires par exemple est un des éléments favorables à ce type de déplacement. Les entreprises ont beau opté pour les téléconférences, certaines choses doivent se dirent en tête à tête.
D’autre part, le nouveau souffle des voyages d’affaires pourrait venir des nouvelles technologies. Les agences de voyages réfléchissent à la modernisation de la planification des vols grâce à l’intelligence artificielle. Plusieurs autres démarches liées aux transports seraient en cours de digitalisation et la robotique devrait se mêler à l’accompagnement des voyageurs. En attendant, la sonnette d’alarme est tirée dans le secteur.