D’après les estimations, nous compterons deux fois plus d’octogénaires d’ici 20 ans. De ce fait, les escaliers dans les établissements recevant du public (ERP) doivent être équipés afin de permettre aux personnes handicapées ou à mobilité réduite de les emprunter en toute sécurité. Des aménagements tels que les repérages d’obstacles s’avèrent indispensables pour réduire les risques de chutes. Qu’un bâtiment dispose ou non d’un ascenseur, les règles prévues pour l’équipement des escaliers ouverts au public doivent être scrupuleusement respectées.
La mise en place de bandes podotactiles
Conformément à la norme NF P98-351, les bandes d’éveil de vigilance (BEV) ou bandes podotactiles permettent d’alerter les personnes aveugles ou malvoyantes en cas d’obstacle ou de danger imminent lors des déplacements dans les lieux publics.
D’ailleurs, l’arrêté du 15 janvier 2007 stipule que la mise en place de ces bandes est obligatoire devant les passages piétons, en haut des escaliers pour les ERP et le long des quais ferroviaires. Les sites spécialisés comme Easytactile proposent des bandes ou clous podotactiles visant à alerter les personnes malvoyantes.
Compte tenu de leur structure, ces dalles sont facilement reconnaissables au toucher (par les pieds ou par le biais de la canne blanche). Elles sont pourvues de dômes espacés de 3,75 cm placés en quinconce. En pratique, une bande de vigilance (visuelle et tactile) est obligatoire en haut de l’escalier, soit à une distance de 50 cm de la première marche.
Escaliers accessibles : les dispositions à respecter
En plus des bandes podotactiles, les escaliers accessibles aux personnes en situation de handicap doivent être pourvus d’une première et d’une dernière marche équipées de contremarches de 10 cm de hauteur. Les contremarches doivent être visuellement contrastées par rapport à la couleur des marches.
Par ailleurs, la largeur obligatoire entre les mains courantes est de 1 mètre pour une largeur entre les parois de 1,20 m.
Pour les ERP neufs, la largeur de l’escalier encloisonné doit être de 1,20 m entre les mains courantes. De plus, les marches de moins de 16 cm de haut sont imposées. Pour ce qui est de la main courante, elle doit être continue et rigide.
Un contraste visuel ou un éclairage permettront de la différencier du reste de la structure. À noter qu’une seule main courante suffit dans les escaliers à fût central et dont le diamètre n’excède par les 40 cm. Sinon, la main courante discontinue (de moins de 0,10 m de long) est autorisée côté mur si son utilisation ne présente aucun danger.
Techniquement, le giron d’un escalier accessible doit être d’au moins 28 cm. Quant aux nez des marches, ils doivent être contrastés visuellement. Ajoutez-y un revêtement antidérapant et l’absence de débord excédant 10 millimètres par rapport à la contremarche.
En outre, si la structure est dotée d’un garde-corps d’une hauteur supérieure à 1 m, une main courante de 0,80 ou 1 m de haut est obligatoire. Certes, l’éclairage permet d’éveiller l’attention sur les éventuels dangers, toutefois, la lumière choisie ne doit pas être trop éblouissante, au risque de provoquer des accidents.